Réduire son Empreinte Carbone, comprendre pour mieux agir

empreinte carbone

Avec la prise de conscience des enjeux environnementaux, le terme « empreinte carbone » est devenu très en vogue. C’est d’ailleurs à présent une habitude de voir cet impact carbone sur la planète mentionné lors de la réservation d’un billet de train ou d’avion par exemple.

On a donc eu envie de s’intéresser de plus près à cet indicateur et de découvrir des pistes pour réduire son empreinte carbone au quotidien.

Comprendre le rôle de l’empreinte carbone

Les gaz à effet de serre, rejetés en trop grand nombre par les activités humaines, sont régulièrement mis sur le devant de la scène, car responsables du changement climatique observé sur Terre. Et l’indicateur qui permet de quantifier les émissions de gaz à effet de serre dans l’environnement, liées à la consommation et aux activités d’une personne ou d’un groupe de personnes, se nomme l’empreinte carbone.

Cet impact est évalué en faisant référence au principal gaz à effet de serre émis, le dioxyde de carbone (CO2). Mais d’autres gaz comme le méthane sont également pris en compte dans ce calcul. L’évaluation de l’empreinte carbone permet de pointer du doigt les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre et d’orienter ainsi les efforts de lutte contre le changement climatique.

Afin de limiter le réchauffement de la planète, comme fixé dans l’Accord de Paris, il y a du pain sur la planche, car la quantité de gaz à effet de serre émise doit être fortement réduite. Pour agir au quotidien afin d’alléger cette empreinte carbone, voici quelques pistes à explorer.

empreinte carbone
Les transports ont un fort impact sur les émissions de CO2.

Adopter des modes de déplacement moins polluants

En France, le secteur des transports pèse lourd sur l’impact carbone avec près de 31 % des émissions de gaz à effet de serre (1). Les déplacements routiers sont à l’origine de la majeure partie de ces rejets. Mais quelques changements d’habitude pourraient améliorer ce constat.

Par exemple, 3/4 des trajets domicile - travail sont réalisés sans passager (2). Si l’option transport en commun se révèle compliquée, on peut s’inscrire sur des plateformes de covoiturage pour limiter son impact carbone et partager les frais de déplacement.

Récemment déployé à grande échelle, le télétravail a aussi son rôle à jouer pour alléger les rejets de gaz à effet de serre liés au transport. Avec ce simulateur, on peut même mesurer les émissions évitées en travaillant de chez soi. Autre exemple, 40 % des trajets réalisés en ville font moins de 3 km. Sur ce type de distance, adopter la marche à pied ou le vélo, et par la même occasion faire un peu d’exercice, c’est bon pour la santé et plus doux pour la planète.

D’autre part, le secteur aérien est bien souvent montré du doigt quand on évoque le sujet du réchauffement de la Terre. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en se basant sur le simulateur ecolab, sur un trajet Bordeaux – Paris, un voyageur émet 100 fois plus de CO2 en avion qu’en TGV. Ce constat fait forcément réfléchir sachant que pour ce type de déplacement, le gain de temps en voyageant par les airs n’est parfois pas très important.

empreinte carbone
Consommer local est une des pistes pour réduire son empreinte carbone.

Adapter son alimentation pour réduire son empreinte carbone

En France, l’alimentation représente pratiquement 1/4 de l’empreinte carbone totale du pays (3). Surveiller le contenu de son assiette est donc une priorité pour soigner son impact carbone. Par où commencer ? Voici quelques pistes :

  • faire de temps en temps l’impasse sur la viande (vive les légumineuses), la production de protéines carnées étant en effet à l’origine de l’émission d’une quantité importante de gaz à effet de serre, et remplacer parfois le bœuf par des viandes blanches qui ont moins d’impact CO2 ;
  • respecter la saisonnalité des fruits et légumes et éviter de succomber aux fraises ou aux concombres en plein hiver, car ils ont souvent parcouru beaucoup de kilomètres ou sont cultivés sous des serres chauffées ;
  • plébisciter les produits locaux, afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre liées au transport ;
  • compléter ces actions par une grande chasse au gaspillage alimentaire !

Réduire sa consommation énergétique et passer à l’énergie verte pour limiter son impact carbone sur la planète

Au quotidien, en adoptant des gestes écoresponsables, on peut réduire sa consommation énergétique et faire attention à la planète par la même occasion :

  • rajouter un gilet et baisser le thermostat de 1 °C ;
  • mettre son sèche-linge au repos et étendre ses vêtements au grand air ;
  • ne pas laisser ses appareils électroniques en veille ;

Par exemple, une box internet consomme autant d’énergie qu’un réfrigérateur (4). Oui, on parle bien de ce petit objet en plastique à peine plus grand qu’un livre de poche. C’est une bonne raison de l’éteindre si on ne l’utilise pas !

En plus de tous ces petits gestes du quotidien, choisir un fournisseur d’énergie verte est un bon levier pour réduire son empreinte carbone. C’est l’occasion de s’engager en faveur d’une énergie moins polluante et de donner un coup de pouce au développement des énergies renouvelables.

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On recycle et on privilégie les objets et vêtements de seconde main.

Se laisser séduire par le seconde main

Avec des vêtements généralement fabriqués à l’autre bout de la planète et selon des procédés souvent polluants, le secteur de l’habillement n’est pas un bon élève en matière de rejets de gaz à effet de serre. Et si on achetait des vêtements d’occasion pour limiter l’impact environnemental de sa garde-robe ? Des sites tels que Vinted et Videdressing permettent de trouver son bonheur en quelques clics. On y déniche même des articles comme neufs ! De quoi s’habiller à moindres frais en soignant son empreinte carbone. Que demander de mieux ?

En ce qui concerne l’équipement de la maison, la seconde main a aussi de beaux atouts à faire valoir. Pour du mobilier, de l’électroménager, des outils de jardinage, les sites internet spécialisés (Leboncoin, Facebook Marketplace, etc.) ou les magasins comme Emmaüs sont une excellente option afin de faire l’impasse sur le neuf.

Économies de matières premières, de consommation énergétique pour la fabrication et le transport, réduction des déchets à traiter, l’achat d’occasion se révèle forcément positif pour la planète.

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On répare plutôt que de jeter et on prolonge la vie des objets.

Réparer les objets et augmenter leur durée de vie afin de préserver la planète

Ne plus systématiquement jeter un objet défectueux, mais tenter de le réparer, voici une bonne idée pour limiter son impact carbone sur la planète. En effet, une imprimante fatiguée, un jouet cassé ou un petit meuble endommagé ne devraient pas forcément être destinés à la poubelle. Et pour réparer, on peut au choix s’adresser à un spécialiste, demander un peu d’aide dans une structure comme les Repair Café ou même, essayer de trouver soi-même la panne en recherchant des tuyaux sur Internet.

Pour des appareils électroniques comme les consoles, les smartphones…, en fonction du type de panne indiqué, le site SOSav propose par exemple un guide de réparation et la pièce détachée adaptée.

Prolonger la durée de vie des équipements électriques et électroniques, c’est donner un coup de pouce à leur bilan environnemental. Celui d’une tablette utilisée durant 4 ans au lieu de 2 ans est amélioré par exemple de 50 % (5).

Rien de mieux que de calculer sa propre empreinte carbone afin de cibler plus précisément ses efforts pour la préservation de la planète. Le simulateur « nos gestes climat» fournit une estimation personnalisée des émissions de CO2 annuelles à partir d’une série de questions. Avec à la clé, des conseils ainsi que les gains potentiels attendus en modifiant ses habitudes.

Alors, on fait le test pour réduire son empreinte carbone ?

Sources :
(1) Rapport grand public haut conseil pour le climat - septembre 2020
(2) ADEME, La mobilité de demain, une affaire qui roule
(3) ADEME, L'empreinte énergétique et carbone de l'alimentation en France
(4) Étude "60 millions de consommateurs" - ADEME
(5) ADEME, La face cachée du numérique

 

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